La réclamation du mois – fracture fémorale

La réclamation du mois – fracture fémorale
Animal : « Luca », un bouvier bernois mâle âgé de 2 ans et demi, castré

L’histoire de Luca :

Luca appartient aux races de chiens géants, c'est donc un habitué des visites chez le chirurgien orthopédique. Alors qu’il avait seulement deux ans, Luca a reçu un diagnostic de maladie du ligament croisé (au côté droit) et a subi une ostéotomie de nivellement du plateau tibial pour réparer son genou. Il avait à peine terminé sa période de convalescence postopératoire lorsqu’il a eu un accident. Alors qu’il attendait dans le camion de sa famille, il a vu un autre chien au loin. Dans l’excitation, il a sauté par la fenêtre et sa patte arrière gauche a heurté le côté du véhicule. Suite à sa chute, Luca s’est immédiatement mis à boiter : il refusait de s’appuyer sur sa patte arrière gauche.

Ses propriétaires, qui craignaient alors une autre rupture du ligament croisé, l’ont immédiatement transporté chez le médecin vétérinaire. Luca a été endormi et a reçu un traitement pour gérer sa douleur en vue de son examen. Les radiographies ont révélé un nouveau problème : Luca a subi une longue fracture oblique du fémur, l’os reliant sa hanche gauche à son genou, avec quelques fragments d’os.

À propos du problème médical : Les fractures

Les fractures des os longs se produisent le plus souvent en raison d’un traumatisme. Les chutes, les chocs brutaux, le coincement ou l’enchevêtrement d’un membre sont des accidents qui peuvent entraîner une fracture. Des pathologies sous-jacentes, comme des tumeurs osseuses, des maladies génétiques, des anormalités nutritionnelles ou métaboliques peuvent aussi causer des fractures des os.

Les signes cliniques les plus courants d’une fracture sont la boiterie, le fait de protéger la patte blessée, ainsi que la douleur, l’enflure et les ecchymoses.

Pour examiner en profondeur un membre fracturé et prendre des radiographies, il faut habituellement mettre le patient sous anesthésie ou lui administrer des sédatifs. Les rayons X confirment la présence d’une facture, mais ils aident aussi le médecin vétérinaire à comprendre la forme et l’emplacement de celle-ci et de choisir le meilleur traitement. Une fracture peut être :

• Transversale — elle se produit dans une ligne droite horizontale à travers l’os
• Oblique — elle traverse l’os en diagonale, en formant un angle
• Spiroïde — elle s’enroule en spirale autour de l’os
• Simple — l’os est brisé en deux fragments
• Comminutive — il y a plus de deux fragments d’os
• Ouverte — une ou plusieurs extrémités de l’os fracturé ont déchiré la peau
• Stable ou non déplacée — les extrémités cassées de l’os sont bien alignées
• Déplacée — les extrémités cassées de l’os sont mal alignées

La forme et l’emplacement vont déterminer si un plâtre, des broches, des plaques et des fils métalliques seront nécessaires pour stabiliser le membre.

En plus d’évaluer la fracture, les équipes de soins vétérinaires doivent s’assurer qu’aucune autre blessure traumatique n’est survenue pendant l’accident, comme un traumatisme crânien, des hémorragies internes ou des contusions. S’il est impossible de confirmer qu’il y a eu un accident et que l’on soupçonne la présence d’une tumeur ou d’une anomalie métabolique, d’autres tests pourraient être nécessaires.

Traitement

L’objectif du traitement d’une fracture est de rapprocher les fragments d’os et de les garder immobilisés pendant que l’os guérit. Tout mouvement des fragments va ralentir ou interrompre la guérison.

Il est possible d’utiliser un plâtre ou des implants chirurgicaux (comme des broches ou des plaques) pour maintenir en place les fragments qui guérissent. De plus, il faudra limiter attentivement l’activité de l’animal et la façon dont il s’appuie sur la patte blessée. Enfin, la douleur, l’enflure et l’infection doivent être correctement prises en charge.

Les animaux plus gros ou plus actifs sont davantage susceptibles d’avoir besoin d’une intervention chirurgicale ou d’implants chirurgicaux pour stabiliser une fracture.

La fracture de Luca a nécessité cinq boucles de fil chirurgical, une broche pour os ainsi qu’une plaque et des vis pour la stabilisation. Luca étant un grand chien avec un genou opposé déjà fragile, ses propriétaires ont dû l’aider à se déplacer dans la maison au moyen d’une écharpe.

Pendant les quatre premières semaines postopératoires, il a dû suivre un régime de repos strict : il n’avait pas le droit de courir, de sauter, de jouer, d’utiliser les escaliers et de grimper sur les meubles. Il ne pouvait pas non plus faire de promenades. Au cours des quatre semaines suivantes, il a commencé à faire de courtes marches pour renforcer sa patte. Au cours de cette période, de nombreux chiens bénéficieront de séances de physiothérapie afin d’étirer et à renforcer la patte blessée.

Des radiographies ont été effectuées de façon tout au long de la période de rétablissement pour veiller à ce que les os demeurent alignés et guérissent bien. Après huit semaines, Luca a pu commencer lentement à retrouver son niveau d’activité habituel.

Les implants chirurgicaux comme les broches et les plaques sont habituellement laissés en place, sauf s’ils se relâchent ou s’infectent. Les animaux possédant des implants chirurgicaux doivent être traités attentivement, car des infections ailleurs dans le corps (comme une maladie dentaire ou une infection urinaire) peuvent entraîner une croissance de bactéries sur les implants.

Résultat de la réclamation

Pour soigner son fémur fracturé, Luca a eu besoin de soins vétérinaires spécialisés dont le coût total a été de 10 307,41 $ jusqu’à maintenant. Sa garantie Accident et maladie Max de Pets Plus Us a remboursé 9 276,97 $* de ces frais à ses propriétaires. Nous sommes heureux de pouvoir annoncer que sa rémission se passe à merveille!