Le cas du mois – Crises convulsives

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Labradoodle laying down looking into sad

L’histoire de Marley* 

Pendant un voyage avec sa famille aux États-Unis, Marley a souffert de ce qui semblait être une crise convulsive. Il s’est rétabli sans problème, mais quand un événement semblable est survenu environ une semaine plus tard, ses propriétaires ont consulté une clinique d’urgence. Marley n’avait aucun antécédent de traumatisme crânien. Le personnel de la clinique a donc réalisé un bilan de santé complet, qui a permis d’écarter les maladies internes, les troubles endocriniens, les infections et toute forme d’empoisonnement. Les résultats n’ont montré aucune anomalie. Encore une fois, Marley s’est bien rétabli, alors il a obtenu son congé de la clinique et est retourné au sein de sa famille. Après être rentré au Canada, Marley a continué d’avoir des crises convulsives toutes les deux semaines.

Pour tenter de déterminer la cause du problème, on l’a aiguillé vers un spécialiste en neurologie. Marley a subi plusieurs analyses de sang, une tomodensitométrie, une ponction lombaire et plusieurs autres tests de dépistage de la maladie de Lyme et d’autres infections pouvant parfois causer des troubles neurologiques. Aucune cause identifiable n’a été trouvée, mais Marley a continué d’avoir des crises convulsives. On en a conclu que Marley souffrait soit d’épilepsie idiopathique (une anomalie de l’activité électrique du cerveau) soit d’une agression neurologique (traumatisme, toxine, infection) qui avait des effets durables, mais qui n’avait laissé aucune trace.

Pour prendre en charge les crises, des anticonvulsivants ont été prescrits à Marley à long terme. De plus, des analyses de sang ont été effectuées régulièrement pour vérifier qu’il tolérait bien le traitement médicamenteux.

À propos du problème médical : les crises convulsives

Les crises convulsives représentent une anomalie de la manière dont le cerveau produit et transmet des signaux bioélectriques. Elles peuvent entraîner une perte de conscience ou un état de conscience altéré, des tremblements ou des convulsions, des vocalisations, un étirement de la tête et du cou vers le plafond (stargazing) ainsi qu’une incontinence temporaire. Les crises convulsives fréquentes, prolongées ou graves causent parfois des lésions permanentes du cerveau, la cécité, et même la mort.

Elles peuvent découler de problèmes EN DEHORS du cerveau, comme des anomalies de la glycémie, des dérèglements hormonaux ou un empoisonnement. Elles peuvent aussi être causées par des problèmes touchant le cerveau, comme une tumeur, un AVC, un traumatisme crânien ou une infection. Les causes peuvent être structurelles (changements physiques dans le cerveau) ou non structurelles. Les problèmes de nature structurelle tels que les tumeurs, les AVC et les cicatrices sont plus courants chez les animaux plus âgés et plus difficiles à traiter par des médicaments. Quand on ne peut détecter aucune toxine, anomalie structurelle, ni anomalie sanguine, les crises convulsives sont considérées comme une épilepsie idiopathique, c’est-à-dire des crises convulsives de cause inconnue. L’épilepsie idiopathique est habituellement la forme d’épilepsie la plus facile à maîtriser avec des médicaments, et c’est la forme la plus souvent diagnostiquée chez les chiens qui ont leur première crise convulsive à un jeune âge (moins de cinq ans).

Parfois, une crise convulsive est un événement isolé. Quand il y a plusieurs crises, en particulier sur une période de trois mois, il est important de chercher la cause. Il faut examiner minutieusement l’animal, s’informer au sujet de son alimentation, de son accès à des médicaments/toxines et d’autres habitudes de vie, et effectuer des examens complémentaires de base et poussés. Les analyses de sang aident à écarter les anomalies de glycémie, les anomalies électrolytiques, le dysfonctionnement d’organes et les problèmes hormonaux. Les tests d’imagerie (IRM, tomodensitométrie) sont utilisés pour détecter les changements structurels et les signes de traumatisme. Le prélèvement de liquide céphalo-rachidien (ponction lombaire) révèle dans certains cas une inflammation ou une infection dans le cerveau. Lorsque les résultats de tous ces tests ne révèlent aucune anomalie, on peut poser un diagnostic d’épilepsie idiopathique.

Traitement

Le traitement de l’épilepsie idiopathique vise à prévenir les crises convulsives graves, à éviter que les crises s’aggravent et à réduire la fréquence des crises à moins d’une aux trois mois. Le traitement consiste à administrer un médicament qui ralentit ou réduit la transmission des signaux électriques dans le cerveau. Le traitement médicamenteux réduit la fréquence et la gravité des crises convulsives, mais elle rend parfois aussi l’animal somnolent ou léthargique, en particulier pendant les premières semaines. Pour arrêter les crises de longue durée, il est possible d’administrer des sédatifs comme le diazépam (Valium) ou le lévétiracétam, et même un anesthésique comme le propofol. Une fois l’animal stabilisé, on lui donne chaque jour par voie orale un anticonvulsivant comme du phénobarbital, du bromure de potassium ou le lévétiracétam (Keppra). Certains chiens « guérissent » de l’épilepsie avec le temps et peuvent cesser de prendre le traitement médicamenteux après 12 mois ou plus sans crises convulsives. D’autres ont besoin de médicaments toute leur vie pour éviter les crises convulsives fréquentes ou graves. Les médicaments comme le phénobarbital nuisent parfois au foie. Des analyses de sang sont donc nécessaires pour surveiller la fonction hépatique et la concentration du médicament dans le sang. Le pronostic est bon chez les chiens qui font l’objet d’une surveillance régulière et qui suivent un traitement de l’épilepsie idiopathique.

Résultat de la réclamation

Marley tolère bien son traitement médicamenteux, et ses crises convulsives sont moins fréquentes et moins graves. Il a donc retrouvé une vie active avec sa famille. Le bilan de santé et la gestion des crises convulsives ont coûté 10 265 $ à la famille de Marley dans les sept mois qui ont suivi le premier épisode. Sur ce montant, Pets Plus Us a remboursé 8 112 $. Marley, nous savons que tu es en bonnes mains!

Rédigé par la Dre Jennifer Sperry, médecin vétérinaire
* Des détails ont été modifiés pour des raisons de confidentialité.
** Exemple de demande de remboursement à des fins d’illustration – les détails ont été modifiés pour des raisons de confidentialité. Basé sur les données réelles de 2024 recueillies par PTZ Insurance Services Ltd relativement aux demandes de remboursement. Les montants ont été arrondis.