Vous prévoyez de voyager aux États-Unis avec votre chien? Les exigences d’entrée applicables aux chiens ont changé!
Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont mis à jour leurs exigences en matière d’importation concernant les chiens entrant aux États-Unis pour prévenir la propagation de la rage et d’autres maladies infectieuses. Ces changements ont eu des conséquences majeures sur les voyageurs canadiens qui traversent régulièrement la frontière des États-Unis accompagnés de leur animal de compagnie. Nous allons examiner ci-dessous l’évolution des exigences en question et décrire précisément les nouvelles mesures s’appliquant aux chiens entrant aux États-Unis en provenance du Canada. Nous expliquerons aussi les conséquences pour les visiteurs canadiens.
Évolution des exigences
Les anciennes exigences :
Les exigences visant l’importation de chiens aux États-Unis en provenance du Canada ont longtemps été relativement simples. Étant donné le risque de rage peu élevé au Canada, peu de documents étaient exigés des voyageurs traversant la frontière en compagnie de leur chien. Ils devaient principalement présenter une preuve de vaccination contre la rage.
Les exigences actuelles :
Les CDC ont maintenant des exigences plus strictes pour assurer une meilleure maîtrise et une meilleure prévention du risque de réintroduction de la rage au pays. Même si le Canada est considéré comme un pays à faible risque pour ce qui est de la rage, les nouvelles mesures ont tout de même une incidence sur les voyageurs canadiens, qui se feront poser plus de questions et qui devront se conformer aux nouvelles procédures.
Les principales exigences en matière d’importation de chiens
Le formulaire d’importation des CDC :
Le changement le plus important que vous devriez connaître est qu’aucun chien ne peut maintenant entrer aux États-Unis en provenance du Canada sans un formulaire d’importation dûment rempli par le propriétaire ou l’importateur. Le formulaire est essentiel pour s’assurer que tous les renseignements sur la santé, l’origine, la destination et le mode de propriété du chien sont consignés.
L’exigence d’une micropuce :
Les législateurs américains s’intéressent en priorité à l’identification permanente et fiable des animaux de compagnie. Une micropuce conforme aux normes de l’ISO (Organisation internationale de normalisation), qui comporte habituellement 15 caractères et qui est non cryptée, est maintenant exigée pour assurer l’identification de l’animal. Le cabinet de votre médecin vétérinaire peut facilement implanter ce dispositif à faible coût. Le dispositif vous permet d’une part d’entrer aux États-Unis et dans de nombreux autres pays, mais il vous permet aussi d’autre part de faciliter les démarches si votre chien est perdu.
Le certificat de vaccination antirabique :
Les CDC ne considèrent plus ce document comme nécessaire au moment de l’entrée. Néanmoins, un grand nombre d’États et de municipalités exigent une preuve de vaccination à jour contre la rage dans le cas de tous les chiens en visite. Il est donc préférable de conserver avec vous une copie du certificat de vaccination de votre chien, quelle que soit votre destination. Dans la plupart des cas, les chiens doivent recevoir le vaccin antirabique au moins 28 jours avant l’arrivée, et il faut être à jour dans les vaccins de rappel. Les chiots de moins de 4 mois sont trop jeunes pour le vaccin antirabique, mais il existe parfois d’autres exigences qui s’appliquent à eux. Un certificat de vaccination doit contenir les renseignements suivants :
- la race du chien, son sexe, son âge, sa couleur et ses marques distinctives;
- la date de la vaccination antirabique et la date de péremption;
- le nom et l’adresse du propriétaire;
- les coordonnées du médecin vétérinaire qui a administré le vaccin.
L’inspection à la frontière :
À son arrivée aux États-Unis, le chien fait parfois l’objet d’une inspection par un agent des CDC ou du CBP (Customs and Border Protection). Ces inspections se concentrent sur la vérification de la validité des documents et sur l’absence de signes de maladie chez le chien.
N’oubliez pas cependant que les agents des services frontaliers peuvent vous refuser l’entrée ou refuser l’entrée de votre chien pour n’importe quelle raison, même si vos documents sont valides. Il est toujours préférable de rester poli et coopératif pendant le processus d’entrée, que votre arrivée soit par voie terrestre, aérienne ou maritime. Préparez un plan B si par malheur les agents vous interdisent de passer la frontière ou interdisent le passage de votre chien.
Les soins dans un contexte transfrontalier :
Certains propriétaires d’animaux vivant près de la frontière font appel à des médecins vétérinaires ou spécialistes vétérinaires américains, qui prodiguent alors une partie ou la totalité des soins dont le chien a besoin. Même si un médecin vétérinaire des États-Unis peut parfois être une solution pratique pour certains propriétaires, il est bon de consulter aussi un médecin vétérinaire canadien. La maladie de l’animal pourrait dans certains cas être la raison d’un refus d’entrée. D’autres facteurs (menaces à la sécurité nationale, restrictions liées à une pandémie, files d’attente) risquent également de limiter votre capacité de franchir facilement la frontière pour obtenir les soins dont votre chien a besoin. Il est donc conseillé de faire aussi appel à un fournisseur de soins canadien pour assurer la continuité des soins. Il est également bon de connaître le mode de fonctionnement de la clinique de soins d’urgence de votre région, ne serait-ce que leurs types de services.
Votre chien a-t-il séjourné dans un pays à risque élevé?
Les critères liés aux pays à risque élevé :
Les chiens qui ont visité des pays considérés comme à risque élevé de rage ou qui ont été importés au Canada de ces pays dans les six mois précédant leur voyage sont peut-être assujettis à d’autres restrictions. Selon l’Agence canadienne d’inspection des aliments, il est fort possible que ces chiens ne soient pas autorisés à entrer aux États-Unis. Ces mesures visent à prévenir l’introduction de la rage par des animaux infectés en provenance de régions à risque élevé.
Les conséquences sur les voyageurs canadiens
Ces changements des exigences ont plusieurs incidences sur les visiteurs canadiens :
1. Nouvelles exigences en matière de documents et d’identification : les voyageurs doivent s’assurer qu’ils ont tous les documents obligatoires en leur possession, y compris le numéro de micropuce et le formulaire d’importation dûment rempli des CDC. Cette exigence peut être incommodante pour les voyageurs fréquents ou les camionneurs qui traversent régulièrement la frontière avec leur animal de compagnie.
2. Longues attentes aux postes frontaliers : les inspections plus fréquentes et les nouvelles exigences en matière de documents risquent de ralentir davantage le passage des voyageurs aux postes frontaliers. Cette situation est particulièrement problématique pour les camionneurs qui sont accompagnés de leur animal et qui ne peuvent se permettre des retards au poste frontalier s’ils veulent respecter leur horaire.
3. Coûts de la conformité : se conformer aux nouvelles exigences peut entraîner certains frais, si on pense au besoin de se procurer de nouveaux documents et de s’assurer que les vaccins sont à jour.
4. Incertitude et planification : les nouvelles exigences vont certainement obliger les voyageurs à être plus proactifs que d’habitude lorsqu’ils planifient leur voyage. Ils doivent vérifier qu’ils ont tous les documents nécessaires s’ils veulent éviter un refus d’entrée ou des mesures de mise en quarantaine.
Résumé
Les changements récents que les CDC ont apportés aux exigences en matière d’importation de chiens compliquent la vie de certains voyageurs canadiens. Même si le but premier est de protéger la santé publique, ces exigences obligent les propriétaires d’animaux de compagnie à être plus minutieux qu’auparavant dans leurs préparatifs de voyage. Bien se préparer en vérifiant que vous respectez les exigences aide à éviter les retards et les coûts supplémentaires liés aux voyages interfrontaliers.